En Allemagne, les animaux domestiques représentent moins de 1% des proies des loups

D'après une étude récente, en Allemagne, les ongulés sauvages représentent plus de 96% des proies des loups. La
majorité d'entre eux sont des chevreuils (55,3%), des cerfs rouges
(20,8%) et des sangliers (17,7%). Il y a ensuite 3% de lièvres et
« seulement moins de 1% des proies sont des bêtes domestiques ».

source: h t t p : / / w w w .sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20120321.OBS4287/pas-de-grand-mechant-loup-en-allemagne.html

A relire 3x par jour en cas de crise aigüe de paranoïa!

Je cite:

"« Aussi longtemps que les moutons et les autres animaux d'élevage seront
bien protégés et qu’il y a un approvisionnement suffisant d'animaux
sauvages, les loups ne risqueront pas une confrontation avec les
clôtures électriques et les chiens de bergers » poursuit le scientifique"

cela me fait sourire...

Sur le massif, le grand gibier pullule, les fédés de chasse concernées ont déboursé en 2010, 3 millions d'euro, de chaque coté des crêtes....l'onf se plaint de la surpopulation du cerf, 100 000 ongulés sont tirés chaque année en Lorraine, sans compter, les 25% à 35% tirés non ramassés.....les agriculteurs ont organisé des battues blanches, c'est dire si le potentiel de proie est très élevé!

Le loup exploite tous les secteurs de sa zone vitale, et va au plus facile en présence de plusieurs types de proies possibles, la gestion du massif en îlot, au niveau des ovins, disperse sur de grandes surfaces, de petits troupeaux, 100 à 150 bêtes, les possibilités de prédation du loup sont donc importantes, d'autant, il est vrai que les protections sont inexistantes...mais c'est encore, pas aussi simple...le gestion des ressources (herbes) est assez contradictoire...et inadaptée à la présence d'un grand prédateur!

Les 140 ovins et autres domestiques prélevés, ne tiennent pas de la paranoîa, sans compter les prélèvements inconnus, tous les actes ne sont pas déclarés.....même s'ils sont réels.....

En conclusion, le loup remet totalement en question la gestion des espaces naturels dans les Vosges, les contraintes imposées par un urbanisme touristique (nombre de résidence secondaire), génèrent des difficultés pour les éleveurs de moutons ou de caprins, les capacités d'investissement des mêmes éleveurs ne permettent pas de défricher de grands espaces sans matériel onéreux, juste pour faire de l'herbe....au bon endroit....encore moins de dresser des barrières électrifiées d'une hauteur absurde, je crois....il y a des touristes sur le massif, en été....

Les pâturages disponibles ont été repiqué pendant plusieurs dizaines d'années, l'administration n'a pas pris la mesure des difficultés, chacun reste sur ses positions, les moutons seront donc ( tous) au parc dans quelques jours...sans aucune mesure de protection, sans patou, sans âne, sans berger, sans contrainte matérielle forte....sans aucune expérimentation , non plus...

Dans les prochains mois et semaines nous allons savoir exactement, ce qui se passe sur le massif....et ailleurs...les éleveurs sont donc dans l'obligation de jouer le pourrissement, alors que l'onf et la dde dispose des moyens nécessaires ( humains et matériels) aux défrichements nécessaires, à mon sens...

Quand tout le monde sera concerné ( bovins), ça va changer, et pour apaiser, je parie ma chemise que des tirs de défense ( strictement inutiles) seront très vite suivis par un tir ou deux, d'éradication...après la mise en place d'un aide-berger et une étude de vulnérabilité, tout est possible....!!

A moins que les canidés se soient déplacés, sur Darney....ce qui me semble, encore, trop simple, comme raisonnement!

jlv a écrit:En conclusion, le loup remet totalement en question la gestion des espaces naturels dans les Vosges

Il faudrait plutôt parler de "non gestion".
Bien sur qu'il va remettre en cause ces pratiques, et ce serait l'occasion de les regarder de façon objective toute la filière, de la remettre en cause. Elle n'est plus rentable depuis longtemps, le loup, et ses nombreuses dépenses qu'il faudra réaliser pour continuer d'élever sans trop de souci (enclot, patous), permettra à certains de se remettre en question, et de voir si ça vaut réellement le coup de continuer... Parce que, comme vous dites, si c'est dans la continuité, on va laisser s'installer le loup, puis, dès qu'il deviendra gênant (à partir d'une vingtaine, voir d'une dizaine), il y'aura des tirs d'effarouchements, des tirs, des colères, des manifestations... Qui ne serviront à rien, si ce n'est à mettre de l'huile sur le feu.

Prenons exemple des situations des autres régions, et des autres pays, et tirons en profit...

c'est un peu court comme, explication, n'oublions pas deux choses importantes:

le savoir faire et une certaine capacité à produire plus en cas de besoin,

si
demain, on abandonne l'élevage, et qu'une épizootie touche des
fournisseurs lointains, tu vas manger quoi....donc conserver l'élevage
c'est aussi conserver une certaine sécurité alimentaire.....tout comme
en matière d'énergie...

les problèmes de rentabilité sont le
fruit de politiques communes qui n'ont plus aucun sens...de compromis
sordides, en particulier sur l'ovin, je pense qu'une majorité d'éleveurs
souhaitent prospérer sans subvention...même si elles sont encore trop
souvent indispensables pour vivre!

Et puis, à l'évidence,si il
faut faire un choix entre l'homme et l'animal sauvage, le perdant dans
tous les cas , c'est l'animal, non?

La non gestion est une somme d'erreurs passées...tout comme ailleurs, c'est pas spécifique aux Vosges....

Le plan loup vient d'être ouvert au Vaucluse, et pourquoi pas dans les Vosges, n'y aurait-il pas là un problème.....de gestion!!

Depuis quand les carences humaines représentent-elles une excuse valable à l'éradication d'animaux sauvages ?

Si une épizootie, si il fallait produire plus ... et si ma grand-mère l'avait eu dans le dos je serais une tirelire ...

Je résume, les Vosges ont les ressources en gibier nécessaire et c'est bien du coté des pratiques d'élevage et de la gestion du territoire qu'il faut regarder pour minimiser le problème de manière durable ... oui minimiser, la prédation 0 sur les troupeaux est une illusion, même en l'absence de loup, vous aurez toujours les chiens redevenus sauvages ...

D'ici à ce que les élus se décident à ouvrir les yeux, à penser (là il faudra peut-être les aider) et à agir ...

...

passe par la protection des troupeaux....c'est une évidence...!

on ne peut , en aucun cas, revenir à l'extrême inverse, sortir l'homme du jeu, pour favoriser une quelconque idéologie écolo extrême....

il s'agit donc bien de faire cohabiter, des éleveurs et un canidé sauvage, dont, finalement, les buts sont les mêmes, c'est à dire, exploiter toutes les ressources disponibles...même si souvent des excès inconcevables sont à dénoncer...

personne ne parle d'excuser qui que ce soit...par contre il faut bien être en phase avec les réalités naturelles et économiques, maintenant si tu veux agir, ou tout du moins, faire prendre conscience des réalités, il y a de la place, sur le massif à toutes opérations type pastoraloup, ou autres...plus on parlera du loup et des contraintes environnementales actuelles, plus les pouvoirs publics se sentiront concernés...


ce qui n'empêche pas de dire ce que l'on pense, quand il le faut...quoi qu'il en soit, par la force des choses, les capacités du loup à survivre dans un contexte de protections légales étant encore fortes, sans tir de prélèvements organisés par l'Oncfs, à la demande du ministère concerné, le loup va vraisemblablement prospérer...

sinon, nous allons assister, une nouvelle fois, à une débandade de l'administration, ce qui arrivera dès que des bovins seront prélevés......ce qui, je pense, est possible avant la fin de l'été 2012...